La plupart des courtiers en assurances flamands sont membres de la FVF, et ils ont bien raison. En effet, cette fédération défend corps et âme les intérêts du courtier. Parallèlement, la FVF s’efforce de rajeunir son groupe professionnel et l’organisation souhaite encourager le plus possible les courtiers à rejoindre l’ère du numérique. Quel en est l’intérêt, comment la FVF aide-t-elle et pourquoi l’organisation soutient-elle les Vivium Digital Awards avec autant d’enthousiasme ? C’est ce que nous avons demandé à la CEO de la FVF, Kelly Schamphelaere.

Pourquoi la numérisation du courtier est-elle si importante ?

Kelly Schamphelaere : « Nous constatons tous que le monde qui nous entoure ne cesse de se numériser. Ce faisant, les besoins et les attentes du client changent, également quant à ses assurances et à son courtier. Il souhaite pouvoir s’en occuper quand il veut, où il veut et comme il veut. Recevoir une carte verte, consulter les conditions d’une police… Dans de nombreux cas, l’assuré souhaite aujourd’hui un service très rapide, au moment qui lui convient le mieux, par voie numérique. »

« En tant que courtier, vous n’avez donc pas d’autre choix que la numérisation. Si vous ne le faites pas, vous risquez de perdre des clients au profit d’autres organisations qui n’hésitent pas à jouer cette carte. D’autres courtiers ou de nouveaux acteurs du marché non traditionnels et perturbateurs. Car ces derniers aussi sont de plus en plus prêts, armés d’outils et de services numériques. Il n’y a qu’en approchant lui-même les clients par le canal numérique, avec les compagnies d’assurances, que le courtier peut conserver une position forte. »

Quel rôle joue le courtier dans le monde numérique ?

Kelly Schamphelaere : « La numérisation ne change pas le rôle du courtier à proprement parler. Il reste la personne de confiance qui dirige son client vers la meilleure assurance. Et il conserve pleinement ses atouts particuliers : ses conseils personnels, sa proximité avec le client… Le courtier peut seulement y ajouter une plus-value supplémentaire s’il approche aussi ses clients par voie numérique. La somme du courtier et de la numérisation ne fait plus deux, mais bien trois : la plus-value est énorme. »

« Internet et la numérisation ne doivent plus représenter une menace pour le courtier. Il peut s’agir de ressources qui permettent au courtier en assurances de remplir encore mieux son rôle. Grâce à la numérisation, il dispose de plus de temps pour son activité principale : aider les clients à trouver la bonne assurance. C’est pourquoi nous insistons toujours auprès des compagnies d’assurances et autres entreprises pour qu’elles développent uniquement des solutions numériques qui mènent le consommateur au courtier, de sorte que ce dernier puisse toujours reprendre son rôle. »

Comment votre organisation aide-t-elle les courtiers à la numérisation ?

Kelly Schamphelaere : « Au niveau sectoriel, nos spécialistes du numérique font partie de nombreux groupes de travail, afin d’aboutir à des solutions numériques encore plus efficaces, notamment aux côtés des compagnies d’assurances. Ainsi, la FVF collabore intensivement à la réalisation de la normalisation du secteur : une langue informatique normalisée, avec laquelle les assureurs et les courtiers peuvent échanger des données électroniques. En outre, nous suivons de près les évolutions du réseau (AS/web). Grâce à ces initiatives, une foule d’opérations d’assurance peuvent être traitées en ligne aujourd’hui. Par ailleurs, nous nous réunissons souvent avec de nombreuses entreprises InsurTech. Nous étudions ensemble leurs solutions numériques, pour continuer à les améliorer dans l’intérêt de l’assuré et du courtier. »

« Simultanément, nous nous penchons sur bon nombre d’initiatives qui n’ont pas toujours une grande ampleur ou ne requièrent pas un budget élevé, mais peuvent aider les courtiers à poursuivre leur numérisation petit à petit. Un grand nombre d’études indiquent par exemple que le courtier en assurances a besoin de plus de touchpoints, de plus de moments d’interaction avec ses clients. Ceux-ci entraînent une confiance accrue et un lien fort. Aujourd’hui, ces touchpoints doivent être physiques, mais aussi numériques. C’est pourquoi nous développons par exemple fréquemment des visuels, comme pour le salon de l’Auto, avec lesquels nous encourageons les personnes qui recherchent une assurance à en parler à leur courtier. Il s’agit d’une initiative relativement simple, qui peut cependant entraîner de nombreux contacts clients lorsque le courtier publie le visuel sur des médias sociaux comme Facebook et LinkedIn. »

Comment le courtier doit-il aborder lui-même la numérisation ?

Kelly Schamphelaere : « Bien entendu, il doit être présent en ligne, avec une prestation de services numérique, et le client ou prospect doit pouvoir le trouver. À cet égard, il importe aussi que le courtier continue à apporter une plus-value en guidant vers l’assurance adéquate, mais de manière numérique. Notre organisation ne cesse de le répéter lorsque nous discutons de solutions numériques d’entreprises, de compagnies… Pour ce faire, le courtier doit par exemple développer son site web en un bureau numérique attrayant qui fonctionne en parfaite harmonie avec son bureau physique. En résulte ainsi une augmentation de l’efficacité. À cet effet, le courtier peut équiper son site de services web ou d’un agent conversationnel.

« Une multitude d’entreprises InsurTech et Vivium souhaitent aider dans cette démarche. Il revient au courtier de décider soigneusement quelles solutions numériques correspondent à son activité. S’il est principalement actif dans la branche des assurances vie par exemple, il vaut mieux qu’il mise sur des innovations numériques axées sur ce domaine. »

Pourquoi les courtiers et entreprises doivent-ils participer aux Vivium Digital Awards

Kelly Schamphelaere : « Tout simplement parce qu’ils peuvent s’en inspirer pour leur numérisation. Et si les courtiers et/ou entreprises ont développé eux-mêmes une solution numérique, ils peuvent la mettre à l’honneur face à d’autres courtiers en assurances et sociétés grâce aux Vivium Digital Awards. Ils disposent peut-être aussi d’un budget d’investissement coquet pour continuer à développer leur innovation. Et qui sait, de nouvelles collaborations entre des courtiers, des entreprises InsurTech et des compagnies d’assurances verront peut-être le jour avant, pendant ou après l’événement ?

« Nous soutenons pleinement les Vivium Digital Awards. Tout d’abord car nous apprécions particulièrement que Vivium souhaite stimuler les initiatives qui aident le courtier à numériser pour travailler encore plus efficacement, mais aussi grâce auxquelles il peut jouer son rôle mieux que jamais. Des solutions qui viennent en aide au courtier, au lieu de le menacer. Ensuite, les Vivium Digital Awards sensibilisent sans aucun doute les courtiers à la nécessité de la numérisation, pour répondre aux nouveaux besoins de leurs clients. »