Le Groupe P&V n’a de cesse d’optimiser ses produits et services afin de mieux servir ses clients et ses intermédiaires. En 2018, il a rejoint le programme d’accélérateur de start-up French Assurtech. Xavier Jopart, directeur du contrôle de gestion et de la veille stratégique, et Sébastien Delaisse, coordonnent les activités d’Open Innovation au sein du Groupe P&V. Ils nous en disent plus sur cette association.

Quel est votre rôle ?

Xavier Jopart : Notre rôle consiste à stimuler et coordonner l’innovation au sein du Groupe tout en suivant de près les mutations du marché pour relever les enjeux stratégiques de demain. Cette innovation est au cœur des activités de nos départements Business (par exemple Relation Client, Offre, Opérations). Nous soutenons ces départements dans leur recherche de partenariats et de projets innovants ainsi que dans la mise en œuvre de ceux-ci.

Sébastien Delaisse : L’Open Innovation qui se base sur des partenariats avec des compagnies externes peut accélérer la mise en place de nouveaux services ou technologies susceptibles de nous aider à mieux rencontrer les besoins de ses clients et partenaires, mais aussi à améliorer son efficacité en interne.

Pouvez-vous nous présenter French Assurtech ?

Xavier Jopart : Initiée en 2017, French Assurtech a vu le jour dans la ville de Niort (département des Deux-Sèvres, France) qui est le berceau des assureurs mutualistes. Avec le soutien du Medef (équivalent français de la FEB), Groupama, Maaf, Macif, Maif et IMA se sont associés pour créer un accélérateur dédié aux start-up (principalement françaises, mais pas seulement) qui développent des projets liés aux métiers de l’assurance.

Sébastien Delaisse : Des groupes d’assurances ayant les mêmes valeurs de mutualités et/ou de coopératives œuvrent conjointement pour offrir leur expertise à des start-up triées sur le volet.

Quelle est votre implication dans cet accélérateur français ?

Xavier Jopart : En tant que parrains, nous offrons notre expertise aux start-up pour les aider à se développer et croître plus rapidement. Elles profitent de l’expertise avérée de tous les partenaires, qui mettent leurs connaissances, leurs infrastructures et leurs réseaux à leur disposition durant un programme d’accélération de neuf mois. French Assurtech s’est adjoint les services de Startup Palace, une entreprise nantaise spécialisée dans l’animation de programmes d’innovation qui aide à sélectionner les start-up, qu’elle coache et accompagne ensuite.

Pour le Groupe P&V, c’est une occasion rêvée de profiter du dynamisme du secteur de l’Assurtech en France, mais aussi de travailler et d’échanger de bonnes pratiques avec les assureurs mutualistes français. Nous en connaissions bien certains puisque Maif et Macif comptent parmi les coopérateurs du Groupe.

Sébastien Delaisse : On peut parler d’une situation win-win-win pour toutes les parties prenantes. Nous apportons aux start-up l’accès au marché belge, géographiquement proche mais finalement assez différent (taille réduite, présence de trois langues, etc.) du marché français. Des modèles de distribution distincts et des réglementations locales permettent aux start-up de se frotter à d’autres challenges. Nous développons nos compétences et notre expertise dans des domaines technologiques innovants au contact des start-up et de nos partenaires.

Parlez-nous du programme 2019.

Sébastien Delaisse : 86 dossiers ont été rentrés. Chaque start-up a présenté ses objectifs, son produit, sa vision et son équipe en répondant à un questionnaire. Les membres de French Assurtech ont sélectionné une vingtaine de candidats. Ces derniers ont ensuite dû convaincre de la pertinence de leur projet dans le cadre d’un pitch commercial de 6 minutes, puis d’un speed dating de 15 min devant un large parterre de représentants des membres lors d’une grande foire de l’innovation organisée à Niort. Huit start-up ont finalement été retenues.

Quelles sont les start-up parrainées par le Groupe P&V ?

Xavier Jopart : Nos équipes Business ont décidé de prendre deux start-up sous leurs ailes. Il s’agit de NeuroProfiler – une application de finance comportementale permettant aux conseillers financiers d’évaluer l’appétence au risque de leurs clients pour mieux les conseiller – et Imeds Healthcare Solution – une solution révolutionnaire d’e-santé et de prévention qui sécurise et simplifie la distribution de médicaments à domicile via un distributeur automatisé. Plusieurs équipes s’investissent pour les aider à peaufiner leur business model et à aiguiser leur modèle de gestion.

Que retenez-vous de cette première expérience ?

Xavier Jopart : Il est encore trop tôt pour savoir si ces associations vont porter leurs fruits, mais l’impact du programme en termes d’enthousiasme, dynamisme et volonté de progresser est déjà perceptible au sein du Groupe. De plus, au travers du processus de sélection, nous avons rencontré des start-up intéressantes, avec lesquelles nous explorons des collaborations potentielles.