Le Vivium Digital Award pour le meilleur projet dans la catégorie Efficacité de l’agence ? Ce prix a été remporté par DeeCide, l’entreprise à l’origine d’OpenBroker, l’outil qui simplifie le processus de multitarification. Grâce à cet outil, il vous suffit d’un clic, en tant que courtier, pour demander une simulation à plusieurs assureurs simultanément, sans que vous ayez à chaque fois besoin de réintroduire les mêmes données dans des outils différents. Avec OpenBroker, vous avez beaucoup moins d’administration à faire, ce qui vous laisse bien plus de temps à consacrer à votre rôle de conseiller. Quelles sont les possibilités qu’offre cette solution digitale, c’est ce que nous avons demandé à Gilles Meignin et à Antoine De Beys, les heureux gagnants et fondateurs de DeeCide.

« DeeCide s’était d’abord accordée sur une autre solution », se souvient Antoine De Beys. « Nous avions développé un outil avec lequel le courtier pouvait acquérir des clients selon une approche digitale. Jusqu’à ce que nous réalisions le temps que cela lui prenait de demander des simulations auprès des compagnies d’assurances. Lorsque le client lui demandait une police, le courtier devait souvent réintroduire à chaque fois les mêmes données dans l’outil de chaque assureur pour obtenir les différentes simulations nécessaires. Ainsi, c’est la charge de travail administrative qui pesait le plus lourd pour le courtier, alors qu’il aurait dû pouvoir se concentrer sur l’activité de conseil. Nous savions qu’il était possible de faire autrement. C’est pourquoi, chez DeeCide, nous avons changé de cap et développé OpenBroker. »

En quoi consiste exactement la solution OpenBroker ?

Gilles Meignin : « Pour faire bref : l’outil OpenBroker permet, en un rien de temps, au courtier de sélectionner les assurances les mieux appropriées pour son client, à partir de la palette proposée par plusieurs assureurs. OpenBroker permet de limiter au strict minimum le processus administratif lié à la consultation des différents tarifs. »

Antoine De Beys : « OpenBroker apporte un soutien au courtier en quatre étapes. Il faut tout d’abord remplir un formulaire. Les questions portent sur les données dont notre outil a besoin pour obtenir des simulations d’assurance pertinentes. e courtier ne doit compléter le document qu’une seule fois pour pouvoir consulter les offres de plusieurs assureurs. Il s’agit en plus d’un formulaire intelligent, qui ne demande que les données véritablement indispensables.

En effet, le formulaire complète le plus d’informations possible par lui-même, à l’instar du moteur de recherche Google. Si vous indiquez une adresse par exemple, OpenBroker vous propose une sélection d’adresses plausibles. Il ne vous reste alors plus qu’à choisir la bonne adresse et notre outil remplit ensuite le champ connexe. Les adresses proposées proviennent de Google Maps, qui représente aujourd’hui la meilleure source pour ce genre d’informations. De même, OpenBroker peut retrouver et suggérer des données relatives à des véhicules à partir du numéro de la plaque minéralogique. Important : le courtier demeure responsable de l’exactitude des données. Nous estimons primordial qu’il puisse tout vérifier et rectifier si nécessaire. OpenBroker ne fait rien sans que le courtier ne le sache et ce dernier garde toujours le contrôle. »

Maintenant que le courtier a rempli le formulaire intelligent, quelle est la deuxième étape ?

Antoine De Beys : « A peine quelques secondes plus tard, le courtier reçoit toutes les simulations d’assurance appropriées de la part de tous les assureurs consultés. Elles sont fournies sous forme de synthèse et juxtaposées, de manière à faciliter la comparaison. Mais elles sont aussi directement assorties de toutes les informations nécessaires, telles que le montant des primes et la présentation des avantages des différentes polices. Par ailleurs, le courtier peut, sur demande, ajouter des garanties, augmenter la franchise et choisir des possibilités de dérogation.

Ce tour de force – recevoir toutes les simulations en un rien de temps – est rendu possible du fait que les outils des compagnies d’assurances et OpenBroker communiquent entre eux en temps réel. Pour nous assurer que notre outil présente précisément les assurances du point de vue de leur contenu, comme le souhaitent les assureurs, nous mettons au point, en amont et avec eux, chaque détail de la présentation dans OpenBroker. De cette manière, la compagnie est sûre que le courtier dispose de toutes les informations correctes et nécessaires pour pouvoir soumettre à son client une proposition juste et complète. »

Proposer des simulations d’assurance, est-ce la troisième étape ?

Gilles Meignin : « En effet. Si le courtier souhaite présenter à son client une ou plusieurs simulations, il peut créer un fichier PDF, sur lequel figureront notamment son logo et ses coordonnées, et bien sûr aussi les simulations sélectionnées. OpenBroker y joint aussi automatiquement des documents d’information IPID sur les produits d’assurance concernés. Le courtier obtient tout cela en un seul clic. Il gagne donc encore une fois beaucoup de temps puisqu’établir soi-même un tel document prendrait jusqu’à vingt minutes.

Ensuite, le courtier choisit lui-même la manière dont il souhaite poursuivre la communication. Soit il envoie les documents par e-mail à son client, soit il les imprime pour pouvoir les examiner avec son client dans le cadre d’un entretien. »

Et que se passe-t-il une fois que le client a fait son choix ?

Antoine De Beys : « Là encore, OpenBroker fait gagner du temps au courtier. Il peut, grâce à une référence de la compagnie d’assurances jointe à la simulation choisie, aller récupérer entièrement le calcul de la police dans l’outil de la compagnie d’assurances, avec toutes les options précédemment sélectionnées et la prime correspondante sans qu’il ait à introduire de nouveau les données.

Tout au long du processus, OpenBroker établit aussi automatiquement un rapport reprenant toutes les actions menées par le courtier et ses collaborateurs à l’agence. Cela permet à celui-ci, au cas où la FSMA lui demande de démontrer comment il a concrètement aidé son client, de prouver noir sur blanc quelles démarches ont été entreprises, à quelle date, par quelle personne dans son bureau de courtage et quelles informations ont ainsi pu être obtenues. Jusqu’à présent, certains courtiers répertoriaient toutes ces informations dans un tableau sur papier, puis ils scannaient le document et l’archivaient numériquement. Là encore, une tâche chronophage, désormais prise en charge automatiquement par OpenBroker, ce qui est de nouveau très apprécié par de nombreux courtiers. »

Justement, parlons de la popularité de votre outil : quel est le succès rencontré par votre solution ?

Gilles Meignin : « Ça va très vite. Aujourd’hui, 170 bureaux de courtage utilisent OpenBroker, alors que le produit n’est disponible que depuis janvier 2019. Et leur nombre augmente à raison, en moyenne, d’un bureau de courtage de plus par jour.

Et il est très vraisemblable que l’attribution du Vivium Digital Award au titre du meilleur projet dans la catégorie Efficacité de l’agence fasse encore décupler le nombre de nos clients. Simultanément, cette victoire renforce encore la crédibilité de notre outil. OpenBroker a été sélectionné par un jury doté de beaucoup d’expérience, qui connaît parfaitement le métier de courtier de même que toutes les solutions InsurTech disponibles sur le marché. Nous considérons comme une très belle reconnaissance de nos efforts le fait que les membres du jury aient choisi OpenBroker. »

Votre solution présente des avantages à la fois pour les courtiers et pour les assureurs ?

Antoine De Beys : « C’est exact. S’il est essentiel pour OpenBroker d’être connecté au plus grand nombre de compagnies d’assurances possible, les assureurs ont eux aussi tout intérêt à s’y associer. Les courtiers pourraient ainsi acquérir encore beaucoup plus de nouveaux clients, ce qui permettrait aux compagnies de se développer. Mais il leur manque souvent le temps nécessaire. En mettant leur offre de produits à disposition via OpenBroker, les assureurs permettent aux courtiers de libérer dans leur agenda l’espace nécessaire pour pouvoir se consacrer à leur véritable rôle.

Parce que la valeur ajoutée du courtier ne réside pas dans les tâches administratives, mais parce qu’elle se situe au niveau de sa relation avec le client. Il doit pouvoir se consacrer à cette relation tout comme à l’élargissement de son portefeuille de clients. C’est, à notre avis, ce à quoi ressemblera le courtier de demain : un conseiller qui sera encore plus proche de ses clients et qui pourra proposer encore plus de services et d’assurances.

Nous nous trouvons véritablement à un tournant. Si nous ne donnons pas rapidement la chance aux courtiers de consacrer du temps à l’essentiel, à savoir aux clients, alors un jour ils risquent de disparaître avec la digitalisation. Et ça n’est certainement pas une bonne chose, car on n’achète pas une assurance tête baissée. Vous devez pouvoir compter sur quelqu’un qui connaît parfaitement le domaine et qui est en mesure de vous proposer une police adaptée à votre profil. En un mot, vous devez pouvoir compter sur un courtier-conseil. Et lui doit pouvoir prendre appui sur des solutions digitales qui lui permettent de libérer le temps dont il a besoin. »

Et avec Vivium, vous faites clairement savoir aux courtiers que de telles solutions digitales existent déjà ou qu’elles sont en cours de préparation ?

Antoine De Beys : « C’est exact. De nos jours, beaucoup de courtiers ressentent de l’incertitude. Ils voient les autres canaux de distribution se développer, également via la digitalisation, et ils ont l’impression que peu de solutions digitales se créent pour eux. Bon nombre d’outils digitaux semblent même voler au courtier le rôle central qu’il joue dans la relation client. Avec le Vivium Digital Awards, Vivium montre qu’il existe bel et bien des entreprises InsurTech qui développent des outils pour les courtiers. Et avec lesquels nous sommes en mesure de garantir un bel avenir aux courtiers. »

Avez-vous de nouveaux projets en cours de réalisation ?

Gilles Meignin : « Actuellement, notre solution nous donne accès à des assurances pour autos, camionnettes, motos et vélos. C’est dans la branche Auto que OpenBroker apporte le plus de valeur aux courtiers. D’abord parce que ce sont les assurances qu’ils demandent le plus fréquemment. Mais aussi parce que ce sont ces demandes-là qui sont le plus chronophages. Nous prévoyons d’élargir notre solution aux assurances incendie par exemple. En effet, c’est également un domaine où la demande est très forte.

Nous travaillons parallèlement sur un projet visant à connecter OpenBroker à un nombre encore plus grand de sources de données, de sorte que notre solution puisse également suggérer les données automatiquement à partir de ces sources. Je pense par exemple à la Banque-Carrefour des Entreprises ou au programme de gestion du courtier lui-même. De cette manière, nous allégeons toujours davantage les tâches administratives du courtier, ce qui lui fait gagner toujours plus de temps. Par ailleurs, nous allons développer des formulaires qui permettent au client du courtier d’introduire lui-même certaines données, qui arriveront ensuite dans OpenBroker.

Enfin, nous sondons actuellement les compagnies d’assurances pour savoir si elles pourraient être conquises par l’idée de permettre aux clients de conclure un contrat d’assurance et de payer leurs primes directement via OpenBroker. Techniquement parlant, cela est parfaitement réalisable mais l’assureur doit bien évidemment être d’accord. Cela permettrait de nouveau au courtier, à l’assureur et au client de gagner pas mal de temps. »